Informations :
Auteur : ticoeur
: 18/03/2008
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Histoire :
Ce qui n'avait pas été le cas toute la nuit. Mais à l'aube, épuisés par leurs ébats fougueux, ils s'étaient endormis.
Elisabeth était épuisée. Elle avait voulu lui rafraîchir la mémoire, et ne le regrettait pas. Il avait été tendre, attentif et doux. Si elle ne savait pas encore si il se rappelait d'elle, la façon dont il lui avait fait l'amour l'avait surprise. On aurait dit qu'il l'a découvrait...
Et elle avait aimé cette sensation.
John bougea légèrement. Puis il la sentit. Elle était blottit contre lui, et il resserra ses bras sur elle. Avec un soupir, il l'embrassa dans le cou, et elle gémit doucement.
-Bonjour... murmura t-il.
-Bonjour...
-On devrait peut-être se lever...
-Oui, mais j'ai pas envie...
-Moi non plus... Mais si on ne se lève pas, ça va faire jaser...
-Non, pas plus que d'habitude... Mais tu as raison, il faut récupérer Madison.
John se mit à soupirer. Il avait une fille. Une adorable petite fille. Et son coeur se mit à battre plus vite. Elisabeth le sentit et le regarda.
-Qu'est-ce que tu as ?
-Madison...
-Quoi Madison ?
-Je ne me rappelle pas d'elle, mais je crois que je pourrais me faire à l'idée d'avoir un enfant avec toi...
Elle recula un peu, peinée d'avoir entendu sa phrase.
Ça n'avait pas marché, il n'avait toujours pas recouvré la mémoire.
-John, tu te rappelle ce que je t'ai dis hier ? A propos de Madison...
-Oui, je vais faire attention, promit. Je ne veux pas lui faire de mal. Ce n'est pas parce que j'ai la tête qui ne va pas bien, que je ne dois pas prendre soin d'elle. C'est ma fille, et au fond de moi, je dois le savoir...
Il se mit sur le côté et la regarda attentivement. Il aimait être dans ses bras.
Et il l'avait aimé au point de vouloir faire un enfant avec elle, alors il ferait avec. Et ça ne lui déplaisait pas tant que ça, finalement...
Et si cette nuit, ils...
-Elisabeth, je n'ai pas fait attention cette nuit... Je ne m'attendais pas à...
-Tu ne t'attendais pas quoi ?
-A faire l'amour avec toi...
-Et... ?
-Y'a t-il un risque que...
Elle sourit en entendant sa question. Il se demandait si ils n'avaient pas pu concevoir un autre enfant ?
C'est vrai qu'il avait été en forme et qu'elle en avait profité...
-Rassure-toi, non, il n'y a aucun risque. Quand on voudra donner un petit frère ou une petite soeur à Maddy, on le décidera ensemble.
-Et si on essayait maintenant... murmura t-il avant de l'embrasser tendrement dans le cou.
-Tu le veux vraiment ? Dit-elle en gémissant, les yeux fermés.
-Non, je veux d'abord profiter de toi, mais on peut toujours faire des essais...
-D'accord...
Il ne lui en avait pas fallu plus. Prenant sa bouche avec passion, il s'allongea sur elle et entreprit de lui montrer à quel point il aimait faire l'amour avec elle. Avec sa femme...
Il se glissa en elle, et elle l'accueillit avec un soupir de plaisir. Elle était encore un peu endormie, mais la fougue de son mari la réveilla très vite.
Et ils ne se levèrent que bien plus tard...
****
-Bon, c'est pas pour dire, mais ils exagèrent ! Ça fait presque une heure qu'on les attend ! S'impatienta Rodney.
-C'était leur anniversaire de mariage hier, répondit Teyla avec un sourire, laissons leur encore le temps...
Juste quand elle prononça sa phrase, la porte de la salle s'ouvrit et les deux amoureux firent leur apparition.
-Bonjour, dit Elisabeth posément.
-Salut tout... le monde... Dit John en fixant Ronon.
-Bonjour Sheppard.
Le militaire était surprit. Que faisait un inconnu dans la salle avec eux ? Et en plus, il connaissait son nom !
-Vous êtes... ?
-Ronon.
-Ronon... Que faites-vous là ?
Elisabeth prit le temps de s'asseoir avant d'expliquer.
-Ronon fait partit de ton équipe. Depuis bientôt cinq ans...
John regarda autour de lui et dit enfin.
-Où est Ford ?
Toutes les têtes se baissèrent. Seul Rodney continuait de le fixer.
-C'est vrai que vous n'êtes pas au courant... Lors d'une attaque des Wraiths, Ford a eu un accident...
-Un accident ? Il est...
-Non, mais il aurait peut-être mieux valu pour lui... Dit doucement Teyla.
-Vous pouvez m'expliquer ?
-Il a été en quelque sorte, contaminé par un Wraith, et depuis il est différent. Il est accro à l'enzyme et ne reconnaît plus votre autorité, expliqua Carson.
-Nous ne savons pas où il est, il nous échappe... continua Elisabeth.
-Vous ne pouvez pas l'aider ? Demanda John au docteur.
-Si, mais il ne le veut pas. Il se plait comme ça, et ne veux pas redevenir "normal".
John écoutait avec attention, son lieutenant avait été "contaminé" ? C'est vrai que depuis qu'il était revenu, il ne l'avait pas vu... Maintenant, il savait pourquoi.
-Et c'est arrivé quand ?
-Ça fait un peu plus de quatre ans. Juste avant que Ronon rejoigne Atlantis.
-Alors comme ça, vous faites partit de mon équipe ? En temps que... ?
-Il combat les Wraiths à nos côtés, dit Teyla.
-Ah ! Alors vous les connaissez aussi...
-Un peu... répliqua le Satédien.
-Un peu ? S'exclama Rodney, mais ils vous on pourchassé pendant sept ans avant qu'on vous trouve, et vous êtes toujours en vie ! Vous avez le triomphe modeste !
-Pas comme vous, murmura John...
-Comment ?
-Non rien... Continuez, je voudrais en savoir plus...
-C'est au cours d'une mission sur Satéda, sa planète, que nous avons fait connaissance avec lui. Ou plutôt, que vous et Teyla avez fait sa connaissance... D'une façon plutôt musclée, commenta Carson.
Vu la carrure du nouveau, le mot paraissait faible aux yeux du militaire. Et sa coupe de cheveux était particulière...
-Alors si vous nous racontiez comment vous avez fait pour oublier les six dernières années ? Demanda Rodney.
John s'adossa au fauteuil et commença.
-Et bien, hier, après qu'Elisabeth m'ait obligé à effectuer la mission que vous m'avez demandé de faire, mission dont je ne voulais pas, je tiens à le dire, j'ai traversé...
-Quelle mission ? L'interrompit McKay, je ne vous ai envoyé nulle part hier !
-Si ! Vous m'avez demandé de vérifier une théorie selon laquelle un jumper pouvait être piloté depuis la salle de contrôle !
-Mais nous le savons depuis longtemps ! S'exclama le scientifique. C'est une mission qui date de bien plus longtemps qu'hier ! En fait, ça date de...
Il tapota furieusement sur les touches de son portable, pour relever la tête, surprit.
-C'est tellement vieux que je n'ai pas conservé le rapport de cette mission dans mon portable.
Il se leva très vite et dit.
-Il faut que je regarde ça dans les archives de l'ordinateur central. Je reviens...
En attendant qu'il revienne, Teyla demanda.
-Vous vous rappelez cette mission comme s'étant passée hier ?
-Oui, mais apparemment, pas vous...
-Et c'est normal ! Annonça Rodney en s'asseyant de nouveau.
Puis il ne dit plus rien. C'était courant de la part du scientifique. Soit il s'emballait dans ces explications que personne ou presque ne comprenait, soit il attendait qu'on lui demande des précisions. Et là, c'est ce qu'il attendait. Etant donné qu'il avait croisé les mains sur son ventre et les regardait tous d'un air satisfait.
-Alors ? S'impatienta Elisabeth, vous attendez quoi pour nous le dire ?
-Cette mission date du 9 juillet 2007.
-Oui, c'est bien ce que je disais ! S'exclama John, hier !
-Non, aujourd'hui nous sommes le 7 juillet 2013... Annonça Elisabeth doucement.
Chapitre 5
John se frottait les yeux. Il ne comprenait rien...
-Racontez-nous ce qui vous est arrivé ce jour là, demanda Rodney.
Le militaire prit une grande inspiration et commença.
-Et bien, le matin de la réunion, vous avez demandé à Elisabeth que je pilote un jumper et que je le mette en panne... en plein vol.
-C'est vrai, et j'ai pu vérifier qu'effectivement, le sous-programme fonctionnait très bien ! C'est ce qui nous permet de faire voler des jumpers par des pilotes ne possédant pas le gêne ! C'est un sacré avantage !
-Mais en vol, il s'est passé quelque chose d'étrange...
-Quoi donc ?
-J'ai traversé une sorte d'orage d'éclairs... bizarres... mes mains sont devenues transparentes pendant quelques minutes, et je n'arrivais plus à contrôler l'appareil. Et quand je suis rentré sur Atlantis...
Il ne termina pas sa phrase. Tout le monde connaissait la suite.
-Rodney, qu'est-ce que vous en pensez ? Demanda Elisabeth.
-Pas grand chose... Je n'ai jamais entendu parler de ce genre de phénomène... Mais il se peut que cet orage ait crée une sorte de passage et que par je ne sais quel mystère, vous avez fait un bon dans le temps de six ans !
-Et vous croyez vraiment à ce que vous venez de dire ? Demanda John l'air narquois.
-Non, en fait, je n'en sais rien, mais c'est probablement la seule explication possible.
-J'en vois une autre moi...
-Laquelle ? Demanda Teyla.
-Vous êtes tous de mèche contre moi !
-Ah oui ? Alors colonel, comment expliquez-vous alors l'absence de Ford, la présence de Ronon, le fait que vous soyez marié et que vous ayez une fille ?
-D'accord ! D'accord... Je m'excuse... Mais croyez-moi, c'est très dur à supporter. Un membre de mon équipe est porté disparu, j'en récupère un autre... assez... étrange, je n'ai rien contre vous, dit-il alors à Ronon, de toute façon, je ne vous connais pas, enfin, pas encore, et je n'ai pas eu la chance de voir ma fille grandir, quoi d'autre ? Hein ? Quoi d'autre ? Ah oui ! Impossible de savoir ce que j'ai bien pu faire de spécial ces six dernières années, sauf que ça a dû se produire vu que maintenant, j'ai le grade de colonel ! Alors dites-moi, je suis fou ou pas ?
-Non, Sheppard, vous n'êtes pas fou, enfin pas en ce moment, mais je vous l'accorde, je n'aimerai pas être à votre place...
-On va vous aider, si vous voulez dit Teyla gentiment.
-M'aider ? Mais à quoi ?
-Imaginez que vous ayez dormi pendant six ans. Maintenant, vous êtes réveillé et il faut réapprendre à vivre avec les gens qui vous entourent.
John se leva brusquement. Les mains dans les poches, il marchait de long en large dans la pièce, sans rien dire.
Il aurait aimé retourner dans ses quartiers, et faire comme si rien ne s'était passé.
Mais ce n'était pas possible, il y avait beaucoup trop de changement. Il avait épousé la femme qu'il aimait déjà, il y a six ans, avec qui il avait un enfant, une fille.
Il se mit à sourire, à chaque fois qu'il pensait à Maddy, son coeur se serrait. Sa respiration s'accélérait.
Il aimait cet enfant. Il l'aimait vraiment. Et c'était la sienne...
Il se tourna enfin vers ses amis et dit.
-J'ai besoin de prendre l'air... Je vous laisse.
Et il sortit doucement, sous le regard surprit des autres.
-Mais qu'est-ce qu'il a ? S'étonna Rodney.
-Il encaisse le coup. Enfin il essaye... Dit Ronon.
-Elisabeth, et vous ? Ça va ? Demanda Teyla d'une voix douce.
-Je crois... Tout ce que je sais, c'est qu'il m'a promit de faire attention avec Maddy.
Puis elle se leva tout d'un coup.
-Maddy ! Il faut que j'aille la chercher !
-Ne vous inquiétez pas pour elle, Elisabeth, j'ai demandé au lieutenant de la garder ce matin. Je me doutais qu'il fallait que vous ayez une explication. J'espère que ça ne vous ennui pas ?
-Non. Merci Teyla. En fait, c'est terrible, mais ça m'arrange.
-Bon, est-ce que la réunion est terminée ? Parce que j'ai un peu de boulot, moi...
-Merci Rodney. Si vous pouviez étudier le phénomène qui s'est produit il y a six ans...
-Je vais essayer, Elisabeth. Je vais essayer... Mais je ne vous promets rien. Ça s'est passé il y a longtemps, et je ne sais pas si avec le peu dont je dispose, je vais trouver une explication à son... problème. J'y vais... Dit-il après avoir vu l'expression désolée du visage de la dirigeante.
Il était peut-être égoïste, il le reconnaissait, un peu, un tout petit peu, mais il n'avait pas aimé la voir triste. Pas après l'avoir vu resplendissante depuis qu'elle et Sheppard étaient ensemble.
-Vous allez faire quoi, maintenant ?
-Et bien, je pense me plonger dans mes rapports... Je crois que celui là, risque d'être assez difficile à écrire...
-Bon, dans ce cas, on va vous laisser. N'est-ce pas Ronon ?
-Oui, pas de problème. A plus tard, docteur Sheppard.
-Merci. Merci à vous.
****
Il marchait sans but, dans les couloirs. Il espérait vraiment ne croiser personne. Il n'avait pas envie de parler. En fait, la seule chose qu'il voulait, c'était retrouver sa vie. Celle d'avant, sauf que maintenant, il avait aussi envie d'autre chose. Ou plutôt de quelqu'un d'autre.
Elisabeth. Comment s'y était-il prit pour la demander en mariage et qu'elle accepte ? Mystère...
Tout ce qu'il savait, c'est qu'apparemment, il avait été plutôt imaginatif...
Et qu'il était romantique. Il sourit doucement. Teyla lui avait dit qu'il était romantique.
Ça, par contre, ça lui faisait bizarre. Il était militaire, et en principe, le romantisme n'allait pas très bien avec.
Surtout qu'il avait toujours eu du mal à exprimer ses sentiments...
-Papa ! Enfin tu es là !
La petite voix le sortit de sa rêverie, et il se baissa très vite pour attraper sa fille qui lui sautait dans les bras.
-Bonjour papa, dit Madison, en plaquant un gros bisou sur sa joue.
-Bonjour ma puce... Tu as bien dormi ?
-Elle a dormi comme un vrai petit ange, répondit une voix féminine.
-Lieutenant... Cadman, dit-il après avoir lu son nom sur son uniforme, merci de vous être occupée d'elle cette nuit.
-Mon colonel, c'est quand vous voulez ! J'adore cette petite.
-Merci beaucoup, je crois que je vais rester avec elle. Vous pouvez faire ce que vous voulez. Je vous donne quartier libre.
-Merci, mon colonel. Bonne journée alors !
-Au revoir Laura ! Dit la fillette en lui faisant coucou de la main.
-Au revoir ma chérie. Soit sage avec papa, d'accord ?
John regarda sa fille et lui demanda.
-Bon, qu'est-ce qu'on va faire aujourd'hui ?
-On a fait une cabane, on pourrait la continuer ?
-Une cabane ? Demanda John étonné, mais où ?
-Mais chez Teyla ! Tu sais plus ?
-Mon ange, tu sais quoi ? Tu va m'attendre un peu, je reviens...
-Je reste ici ?
-Oui... ça t'embête ?
-Maman veut pas que je reste seule, et toi non plus d'habitude ! Affirma t-elle.
Ah d'accord... Et c'est une enfant de quatre ans qui me dit ce que je dois faire !!! Ça promet...
-Et elle a raison, seulement je voulais savoir où notre cabane était, parce que j'ai oublié...
-Je te montre, si tu veux ! On y va ?
-Je crois qu'on devrait prévenir maman d'abord...
-Chut... Elle sait pas, murmura la petite en lui parlant à l'oreille.
-Ah bon ? Et pourquoi ?
-Parce qu'elle aime pas quand je monte dans un arbre. Elle a peur que je tombe.
Et en plus, tu fais des cachotteries à ta femme ! Et bien bravo !
-Et bien, je pense que maman à raison... encore...
Ça, je pense que ça va finir par m'énerver un peu...
-Maddy ? John ? Mais qu'est-ce que vous faites là ?
Il se retourna d'un bloc. Il ne l'avait pas entendu, mais elle, qu'est-ce qu'elle avait entendu ?
-Et bien, on se demandait ce qu'on allait bien pouvoir faire aujourd'hui... Mais je crois que mademoiselle à une idée...
-Et c'est quoi ? Demanda Elisabeth en les regardant, les bras croisés.
Fait gaffe !! Pas de bêtises...
-Je veux faire du manège ! S'exclama alors Madison.
-D'accord, mais vous rentrez pour midi !
-Oui... Je la ramène pour midi... Répondit John, surprit.
Il ne s'attendait pas à ça. Du manège ? Quel manège ? Elisabeth embrassa sa fille, puis s'approcha de John.
-Fait attention, elle a tendance à s'emporter un peu quand elle est dessus.
Puis elle l'embrassa aussi avant de partir. John regarda sa fille. Elle avait un petit sourire en coin et le regardait.
-Du manège ? Où ça ?
-J'ai dis ça parce que maman veut pas pour la cabane, mais on peut faire du manège aussi. Alors, on y va papa ?
-Oui... Tu me dis où ?
-Chez Teyla !
Bon, il savait que c'était sur le continent ! C'était déjà ça...
Alors, avec Madison dans les bras, il se dirigea vers le hangar à jumper.
****
Arrivés dans la salle d'embarquement Madison demanda à descendre de ses bras.
-On fait la course ? Demanda t-elle à son père.
-D'accord, le premier arrivé emmène l'autre !
Madison, qui avait commencé à partir vers l'escalier, s'arrêta net.
-C'est vrai ? Je pourrais ?
John se demanda soudain si il n'avait pas dit une bêtise... Une énorme bêtise.
Puis, sans attendre, elle fila comme une flèche dans l'escalier. Encore abasourdit par ce qu'il venait d'entendre, il resta un moment immobile, avant de se rendre compte de ce qu'elle venait de lui dire.
Elle pouvait piloter un jumper ? A quatre ans ?
Il secoua la tête. Pas possible...
Sauf si elle aussi, possédait le gêne...
Et elle était sa fille. Lui qui l'avait naturellement, avait dû lui transmettre. Alors il se ressaisit très vite, et grimpa les marches quatre à quatre. Il ne fallait pas qu'elle arrive avant lui...
Mais alors qu'il passait par la salle de contrôle, le technicien l'apostropha.
-Colonel, vous avez une minute ?
-Pas vraiment... C'est urgent ? Demanda t-il d'un ton impatient.
-En fait, je n'en sais rien, c'est parce que je viens de remarquer quelque chose d'étrange sur l'écran et j'aurais voulu avoir votre avis...
-Vous pouvez voir avec McKay ?
-Oui, je vais l'appeler. Excusez-moi.
-Pas grave... Dit-il en se précipitant vers l'escalier.
Pourvu qu'elle ne soit pas déjà là haut... Pensa t-il.
Arrivé en haut de l'escalier, il la chercha du regard.
-Maddy ? Où es-tu ?
Puis il ouvrit grand les yeux, éberlué. La porte d'un des appareils était ouverte.
-Je suis là ! Dit une voix provenant de l'intérieur.
Oh bon sang... Je suis mort...
-Papa ? Alors ! Tu viens ?
Il s'avança doucement, se demandant comment il allait lui dire qu'elle ne pouvait pas piloter...
Ça commence... Je lui ai déjà fais une promesse que je ne peux pas tenir...
Elle était assise, à la place du co-pilote, attendant qu'il vienne s'asseoir.
-Comment tu as fait pour entrer ?
-La porte était ouverte !
Ouf, elle ne va pas pouvoir...
-Je peux conduire ?
Aïe, elle peut...
-Tu sais comment faire ? Demanda t-il surprit.
-Oui, tu m'as déjà fais voir !
En plus, c'est moi qui lui ai apprit !
-Maman le sait ? Demanda t-il en espérant fortement que la réponse soit positive.
Si Elisabeth est au courant, au moins, je n'aurais rien de mal sur la conscience...
Madison s'approcha de lui et chuchota.
-Non, elle sait pas... C'est un secret, chut... Dit-elle en mettant un doigt sur sa bouche.
De mieux en mieux !! Je me demande vraiment comment j'ai pu vouloir un enfant ! Je ne suis pas sûr du tout de la façon de l'élever !!
-Bon, et bien...
Comment m'en sortir ? Je ne sais pas même pas ce dont elle est capable...
-Je préfère que tu attendes qu'on soit dehors... Ça te va ?
-Ça m'va !
Bien, c'est déjà mieux. Avec un peu de chance, quand on sera sortit, elle aura oublié !!!
-Papa, je peux ? Demanda Madison.
-Tu veux quoi ?
-Je peux demander à sortir ?
John sourit. Sa fille était vraiment une sacrée gamine... Il regrettait vraiment ne pas l'avoir vu grandir.
-Vas-y !
Elle appuya sur une touche et dit d'une voix claire.
-Ici, jumper 1, on peut sortir ?
// Jumper 1, ici contrôle, oui, vous pouvez y aller ! //