Informations :
Auteur : ticoeur
: 17/03/2008
Note : -
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Histoire :
Attention !!!
Cette partie risque de heurter la sensibilité des jeunes lecteurs !!!
Il s'approcha de sa surprise en disant des "c'est pas possible, c'est pas possible !". Les yeux levés vers les nacelles qui montaient grâce à un groupe électrogène.
Qu'ils avaient ensuite remplacé par une autre source d'énergie. Il n'y avait pas de carburant sur Atlantis, et le manège tournait souvent. Les petits Athosiens adoraient en faire, et ils avaient très vite épuisés les réserves...
Il avait eu la tête d'un enfant qui découvre avec plaisir qu'il avait reçu le plus beau des jouets. Il se tourna vers elle et dit d'une voix enrouée par l'émotion.
-C'est toi ?
Elle l'embrassa alors et lui murmura à l'oreille.
-Bon anniversaire, mon amour...
Il l'avait soulevée dans ses bras et l'avait fait tournoyer en riant. Puis il stoppa quand il entendit des applaudissements. Toutes les personnes qui avaient participées à la surprise, ainsi que tous ses amis étaient là, autour de lui. Il les remercia et très rapidement, décida d'étrenner son cadeau.
Il grimpa dans une des nacelles avec Elisabeth, et ils montèrent, l'un contre l'autre, sans rien dire. John la serrait fort. Il avait le coeur qui battait la chamade. Il aimait Elisabeth. Il l'adorait. En fait, il se demandait comment il avait pu vivre si longtemps sans l'avoir à ses côtés. En tant qu'amie, femme et amante. Puis la nacelle stoppa alors qu'ils étaient tout en haut.
-Ça te plait ? Demanda t-elle.
-Si ça me plait ? Tu me demande si ça me plait ? Mais jamais personne ne m'a offert quelque chose comme ça ! Dit-il en la regardant amoureusement.
Puis il s'empara de sa bouche fougueusement. Un long baiser plein de promesse de bonheur à venir...
La nacelle s'était remise en route, et maintenant, ils descendaient.
Quand elle s'arrêta de nouveau, ils étaient en bas, encore enlacés, et tout le monde les regardait.
-Bon, maintenant, c'est notre tour ! S'exclama Rodney.
Ils sursautèrent et se séparèrent, un peu gêné tout de même. Ça leur arrivait de s'embrasser en public, mais pas de cette façon...
Le lieutenant Cadman avait leur fille dans ses bras et souriait en les regardant. Puis Elisabeth descendit, suivit de John et voulu la prendre.
-Non, aujourd'hui, c'est votre jour. Vous, vous vous amusez ! Et c'est un ordre !
Tout le monde s'était mit derrière la jeune militaire, qui n'en menait pas large. Elle, simple lieutenant, venait de donner un ordre à un major !
Elisabeth et John, les voyant devant eux, les bras croisés, n'avaient pas eu d'autre choix que d'obéir.
Alors la dirigeante d'Atlantis embrassa la petite tête brune de sa fille, et la laissa dans les bras du lieutenant. John fut plus démonstratif, il l'a prit dans ses bras quand même, la berçant et l'embrassant.
-Ma puce, aujourd'hui, tu vas rester avec Laura. Et ne fait pas de bêtises... Je t'aime, mon ange.
Puis il lui redonna l'enfant en la remerciant d'un sourire.
Ils restèrent quelques heures sur le continent, laissant les Athosiens découvrir que les Terriens avaient d'étranges façons de s'amuser...
Puis ils étaient rentrés à la base, tous les deux, en laissant les autres sur place. Ils seraient capables de rentrer, étant donné qu'ils étaient partit avec les autres jumpers...
Après être passé à la cantine pour chercher de quoi grignoter, ils étaient repartit dans leurs quartiers.
Et ils avaient passé la nuit à se remercier mutuellement...
****
-Elisabeth, Ça va ? Demanda doucement Teyla.
Elle était restée les yeux dans le vague, les souvenirs remontant à la surface n'arrangeant pas l'état de nervosité dans lequel elle se trouvait. Non, elle n'allait pas bien. Mais elle sourit quand même à l'Athosienne.
-Oui, ça va aller...
Puis elles restèrent silencieuses un moment. Le colonel n'était pas dans son état normal, et Teyla ressentait de la peine pour eux. Ils s'aimaient, il n'y avait qu'à les voir ensemble pour que ça saute aux yeux. Et pourtant, le militaire se comportait comme avant. Comme il y a cinq ans, avant qu'il ne finisse par la demander en mariage. Et Elisabeth était malheureuse.
****
Il avait oublié six années de sa vie. Il n'y croyait pas, mais après ce que Carson venait de lui raconter, il ne pouvait pas faire autrement que de se faire une raison. Six années perdues.
Le docteur lui avait fait passer un scanner et n'avait rien trouvé de spécial chez lui, et pourtant, il avait bien dû se passer quelque chose !
-Vous allez bien ? Demanda Beckett doucement.
-Non, murmura John.
Comment aller bien alors que vous n'êtes pas capable de vous rappeler que vous êtes marié et que vous avez un enfant. Il ne pouvait pas le nier. La fillette leur ressemblait trop, à lui et à Elisabeth, pour qu'il puisse dire le contraire, et ça, c'était le plus perturbant.
De plus, quand elle s'était allongée contre lui, il avait ressentit un petit quelque chose. Son coeur s'était mit à battre plus vite. Est-ce qu'inconsciemment, il savait qu'il était son père ?
Un enfant. Il avait un enfant, et en plus avec la femme qu'il aimait. Parce que ça, il s'en rappelait par contre, il était attiré par Elisabeth et depuis un bout de temps.
-Je peux partir ? Demanda t-il soudain.
-Pour aller où ?
-Dans mes quartiers... Si vous me dites où ils sont, parce que mes affaires ont disparu aussi...
-Mais... Vous avez emménagé avec Elisabeth !
Stupeur ! Il habitait avec elle ! Remarque, maintenant qu'il y pensait, ça lui paraissait normal, si ils étaient mariés...
Et ils devaient aussi dormir ensemble...
-Oui, je vous laisse y aller. Profitez-en pour vous reposer.
Il se leva et sortit de l'infirmerie, sous le regard un peu inquiet du docteur.
****
Il fallait qu'il se rende compte par lui-même. Alors il se dirigea vers ses quartiers. Leurs quartiers. A tous les deux. Devant la porte, il s'arrêta, hésitant, puis se décida à l'ouvrir. Il entra et regarda autour de lui. Effectivement, il retrouva ses affaires, qu'il n'avait pas vu la première fois qu'il y était entré.
Quand Laura lui avait demandé d'endormir sa fille.
Sa guitare était posée à côté du lit, et son livre, dans le tiroir de la table de chevet. Avec des DVD. Il en prit un, le tourna et vit écrit sur le disque : Mariage, le 6 juillet 2008.
Le coeur battant, il le sortit de sa boite et l'introduisit dans le lecteur.
Assit sur le lit, il regarda l'écran, se demandant si il allait se rappeler.
Puis il se décida à prendre la télécommande et alluma l'appareil.
Chapitre 4
Elisabeth avait finit par quitter la cantine, et errait comme une âme en peine dans les couloirs. Elle ne savait plus quoi faire, ni comment s'y prendre avec lui. Alors, elle se dirigea vers sa chambre. Un peu de repos l'aiderait peut-être à se remettre de toute cette histoire. Elle passa la main devant l'ouverture et entra.
Il était là, assit sur le lit, tétanisé devant l'écran accroché au mur. Il ne l'avait pas entendu rentrer, parce qu'il n'avait pas tourné la tête vers elle, alors elle s'approcha doucement de lui, et posa sa main sur son épaule.
Puis elle aussi regarda le film. Celui de leur mariage. Elle sourit doucement, c'était le plus beau jour de sa vie, après celui où il l'avait demandé en mariage. Elle s'en souvenait parfaitement.
-Nous sommes vraiment mariés... murmura t-il enfin.
-Tu t'en rappelle ?
Il tourna la tête vers elle et dit.
-Non... Je ne me rappelle pas... Je n'en ai aucun souvenir. La seule chose dont je me rappelle, c'est d'être sortit en mission, un matin de 2007, et je reviens six ans plus tard... McKay doit bien avoir une explication à ça ? C'est lui le spécialiste des choses étranges !
-Tu pourras toujours lui en parler, mais j'ai une chose à te demander. Ne fais pas comme si tu ne connaissais pas Maddy, elle est petite et je ne voudrais pas qu'elle soit perturbée. Je peux essayer de faire avec, mais pas elle, s'il te plait, ne lui fais pas ça... murmura Elisabeth, au bord des larmes.
Puis elle se tourna vers le mur. Elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer, mais elle ne pouvait pas se retenir. C'était trop dur.
John se leva et posa ses mains sur ses épaules et la retourna contre lui. Elle sanglota plus fort et il ne put faire autrement que de la serrer dans ses bras. Alors, toute la tension qu'elle avait accumulée se déversa et elle pleura vraiment. Ils restèrent ainsi, blottis l'un contre l'autre pendant de longues minutes, John caressant le dos d'Elisabeth doucement, jusqu'à ce qu'elle se calme. Il ne voulait pas la voir comme ça, il détestait faire pleurer les gens, et surtout pas elle. Sa femme. Enfin d'après ce qu'il avait pu constater sur le film...
Elle passa sa main sur ses joues, séchant les larmes qui avaient coulé et essaya de reculer. Mais il ne la laissa pas faire. Elle leva la tête et le fixa. Alors il se pencha doucement et effleura ses lèvres, puis releva la tête, et pu voir dans les yeux d'Elisabeth, comme un soulagement.
Il ne pouvait pas avoir oublié ça... Pas le plaisir qu'ils avaient de se retrouver seuls.
La bouche légèrement entrouverte, elle resta immobile, attendant un geste, une parole, qui lui ferait savoir qu'il l'aimait encore.
Parce qu'elle, elle était toujours amoureuse.
-John, mais enfin ! Tu devrais me lâcher !
-Mais si je te lâche, tu tombes !
-Oui, mais je ne tiens pas à ce que tu te fasses mal !
-C'est la tradition ! Ce n'est pas moi qui l'ai inventé ! Tous les jeunes mariés doivent porter leur femme dans leurs bras pour leur faire passer le seuil de la porte ! ...Rodney, c'est gentil de nous avoir accompagnés, mais je crois que je vais pouvoir me débrouiller sans vous maintenant !
-Vous êtes sûr ? C'est pourtant la première fois que vous vous mariez !
-Rodney ! S'exclamèrent ensemble John et Elisabeth.
-Bon, d'accord, je vous laisse ! Bonne nuit !
Le film continuait et ils écoutèrent ensemble les paroles qu'ils avaient eues, cinq ans plus tôt... Mais que John ne se rappelait pas avoir prononcé.
Il était quand même troublé. Il aimait la tenir contre lui. Il l'aimait, tout simplement. Alors il l'embrassa encore, et quand elle ouvrit la bouche pour un baiser beaucoup plus profond, il ne put s'empêcher de gémir. Toujours l'un contre l'autre, il la poussa vers le lit, et ils tombèrent dessus, enlacés. C'était divin...
Il l'avait rêvé, et ça se passait. Il était entrain d'embrasser passionnément la femme qu'il aimait.
Elisabeth passa ses mains sous son maillot. Elle voulait le toucher, le sentir contre elle. Tout contre elle.
Il se redressa un peu et elle poussa un gémissement de mécontentement, qui se perdit quand il s'empara à nouveau de sa bouche. Il avait juste voulu enlever le vêtement qui le gênait. Puis sa bouche descendit dans le cou de la jeune femme, enflammant sa peau de baisers brûlants. Elle gémissait doucement, les mains dans ses cheveux, le caressant aussi.
-Je t'aime, John...
Il releva la tête, la regardant intensément. Puis, sans la quitter des yeux, il souleva son tee-shirt, libérant le trésor qu'il cachait. La poitrine d'Elisabeth se soulevait vite, sa respiration était saccadée.
Elle avait envie de lui, et il s'en rendit compte à la façon dont elle le regardait. Alors il la déshabilla enfin. Parcourant le corps dénudé de baisers doux. Mais elle en voulait plus. Elle le voulait lui.
-Aime-moi, John... fais-moi l'amour... j'en ai tellement envie...
Sa phrase eut l'effet escompté, elle le sentit se durcir contre elle. Elle se redressa alors, un sourire sur les lèvres, et le repoussa sur le côté. Surprit par son attitude, il se laissa faire quand même, ne sachant pas trop à quoi s'attendre. Mais il ne se posa pas de question très longtemps.
A califourchon sur lui, elle lui leva les bras, lui retira son maillot, puis descendit et s'attaqua au bouton ainsi qu'à la fermeture de son pantalon, qu'elle fit glisser sur ses jambes. Il était gêné. Elle prenait des initiatives qui l'embarrassait un peu. Mais pas elle, elle continuait de sourire. Elle baissa les yeux, regarda l'effet qu'elle produisait sur lui, et posa une main douce sur le renflement suggestif de son sous-vêtement. Il leva les mains pour la retirer de lui, mais elle l'en empêcha en disant.
-Laisse-moi faire...
Rougissant un peu, il obéit, et attendit. Elle le caressa lentement, l'agaçant de ses doigts. Il respirait vite, tendu de désir, les reins en feu...
Il n'avait jamais fait l'amour avec elle, mais elle oui...
Et ça le perturbait.
Toujours sur lui, elle glissa ses doigts sous le tissu et se saisit de lui. Il se cambra alors, gémissant sous la caresse. Elle connaissait ses points faibles...
Elle l'aimait tellement...
Et lui, il avait oublié qu'ils adoraient se retrouver au lit, alors elle prit la décision de lui rafraîchir la mémoire...
****
-Alors Carson, vous avez des nouvelles ?
-Des nouvelles de quoi ? Demanda le docteur étonné.
-De Sheppard, bien sûr ! De qui voulez-vous que je parle ?
-Il y a plein de personne auquel vous auriez pu penser, Rodney !
-Oui, peut-être, mais pas là !
-Ça, je ne pouvais pas deviner !
-Bon, alors ?
-Et bien, il a des réactions étranges, et justement, j'aurais bien voulu qu'il vous en parle...
-Et il est où ?
-Chez lui, il doit se reposer.
-Bon, je vais aller le voir...
-Non, laissez le tranquille ! Il a apparemment perdu la mémoire, mais juste de ces six dernières années...
-Ah bon ? Et comment ça se fait ?
-Justement, c'est pour ça que j'aurais voulu qu'il vous en parle, c'est vous le spécialiste de l'étrange !
-Vous dites qu'il ne se rappelle pas les six dernières années ? Pourquoi six ?
-Il ne se rappelle pas être marié à Elisabeth et il n'a pas reconnu Madison !
-Oh ! Ça c'est dur...
-Oui, et Elisabeth a du mal à se faire à cette idée.
-Comme je la comprends ! Après s'être tournés autour pendant tant d'années, il se décide enfin à l'épouser, et il ne s'en rappelle même pas ! Et comment réagit la petite ?
-Elle n'a pas encore eu suffisamment de contact avec lui. Mais quand ça arrivera, j'ai bien peur qu'elle ne soit très perturbée...
-Où est Elisabeth ?
-Je ne sais pas. Vous n'avez qu'à demander à Teyla. Elle, elle saura peut-être...
-Ouais, bon, je vais me débrouiller tout seul.
Il plissa les yeux, semblant réfléchir à quelque chose, puis s'exclama d'un coup.
-Oh bon sang ! En plus, il lui fait le coup de la mémoire perdue, le jour de leur anniversaire !
-Je ne pense pas qu'il l'ai fait exprès Rodney. Mais je pense qu'une explication ne serait pas superflue. Demain j'en parlerais à Elisabeth, il faut mettre au clair cette histoire et savoir de quoi il se rappelle. Vous pourrez prévenir Teyla et Ronon ?
-Vous ne pouvez pas le faire ?
-Rodney, s'il vous plait, rendez-moi ce service, il faut que j'étudie de près le scanner du colonel. Je suis peut-être passé à côté de quelque chose...
Le scientifique soupira, puis finalement acquiesça.
-D'accord, je m'en charge... Mais vous avez vu l'heure qu'il est ? S'écria t-il d'un coup.
-L'heure ?
-Oui ! Il est presque 20h00 !
-Et... ?
-J'ai faim !
-Mais vous avez tout le temps faim !
-C'est pas vrai ! J'ai pas tout le temps faim ! S'exclama Rodney.
Puis il sortit de l'infirmerie. Il avait été vexé par la remarque du docteur.
-Vous avez raison ! Quand vous ne dormez pas, vous n'avez pas faim ! Murmura alors Carson en souriant.
****
-Teyla ? Est-ce que je peux me joindre à vous ?
-Bien sûr ! Asseyez-vous... Vous avez vraiment faim dites donc !
-Oui, c'est vrai. Je dois dire que l'expérience de ce matin m'a tellement absorbé, que ne n'ai même pas prit le temps de prendre un repas ce midi ! Au fait, Carson vous fait dire qu'il aimerait que demain, vous et Ronon soyez en salle de réunion, pour parler du problème de Sheppard.
-Que peut-on y faire ?
-Je le saurais peut-être après lui avoir parlé ! En attendant, je ne peux qu'extrapoler !
-Elisabeth m'a dit qu'il n'avait pas voulu reconnaitre que Madison soit sa fille. Et elle avait l'air extrêmement peiné.
-Vous le seriez aussi à sa place ! Il a attendu deux ans avant de se décider, et maintenant, il dit qu'il ne se rappelle pas les six dernières années !
Il mangeait de bon appétit, quand il releva soudain la tête.
-Mais alors, il ne sait pas pour Ford !
-Ni pour Ronon !
-J'ai hâte de voir la tête qu'il fera quand il rentrera dans la salle de réunion ! Dit le scientifique avec un petit air satisfait.
-Rodney ! Ce n'est pas gentil de vous moquer de lui comme ça ! Mais c'est vrai que ça risque d'être drôle.
-Qu'est-ce qui risque d'être drôle ? Demanda Ronon qui venait d'arriver.
-Tient ! Quand on parle du loup...
-On était juste en train de se dire que quand le colonel vous verra demain, il risque de faire une drôle de tête ! Dit Teyla en souriant.
-Et pourquoi ça ?
-Parce que pour lui, vous n'existez pas encore ! Dit alors Rodney.
-Comment ça, je n'existe pas encore ?
-Ah oui ! C'est vrai que vous n'êtes pas au courant ! Sheppard a perdu la mémoire !
-Et quand est-ce que c'est arrivé ? Demanda Ronon surprit.
-Quand il est rentré, cet après midi. Il ne se rappelle pas être marié ni de Madison. Il a oublié six ans de sa vie.
-C'est terrible, dit Teyla doucement.
Elle ne souriait plus.
-On peut faire quelque chose ? Demanda alors le Satédien.
-Je pense qu'on en saura plus demain, quand Carson aura finalement trouvé ce qui cloche chez lui ! Bon, je vous laisse, dit-il en prenant son plateau, je retourne au labo. On se voit demain en salle de réunion ?
-Oui, à demain Rodney.
-Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Demanda Ronon.
-Et bien, John est rentré cet après midi, et depuis, il se comporte bizarrement. On pensait tous qu'il avait préparé une surprise à Elisabeth, mais quand je l'ai croisé dans un couloir et que je lui en ai parlé, il a semblé ne pas comprendre de quoi je parlais. Et ensuite, il a du avoir un problème de santé, car j'ai croisé Elisabeth et Madison qui allait le voir à l'infirmerie. Je ne comprends pas... Il a totalement oublié six années de sa vie ! Mais comment est-ce possible ?
-Ça, c'est à Carson qu'il faudra le demander. Bon, je vais aller courir un peu...
-Vous n'avez pas envie de vous battre, plutôt ?
Un rictus au coin des lèvres, Ronon répondit.
-Vous voulez vous battre ?
-Oui, pourquoi pas ? Il n'est pas tard, et j'ai envie de me vider l'esprit...
-Alors d'accord, dit-il en se levant, on y va ?
-Après vous, mon cher... Dit Teyla.
****
Il était toujours allongé, elle était toujours sur lui. Mais elle lui tenait les poignets de chaque côté de son corps, l'empêchant ainsi de poser ses mains sur elle. Et elle en profitait. Sa bouche courait sur son torse, son ventre, sa langue glissait sur les muscles fermes puis remonta. Elle l'embrassait et il devenait fou. Il ne pouvait pas la toucher. Bien sûr, si il avait vraiment voulu, il aurait pu se libérer. Il était quand même nettement plus fort qu'elle, mais le petit jeu amoureux qu'elle lui faisait subir, était très excitant. Mais très frustrant aussi.
Elle, elle connaissait son corps. Elle avait cinq ans d'avance sur lui. Mais pour lui, c'était la première fois, et il n'avait jamais imaginé que ça se passerait ainsi.
D'ailleurs, il n'avait jamais imaginé que ça se passerait. Puis il se sentit libre. Alors il ouvrit les yeux, mais pas pour longtemps. Il les referma très vite en poussant un râle de plaisir.
Elisabeth s'était penchée sur lui, juste pour le prendre dans sa main et le glisser en elle. Puis elle posa ses deux mains sur son torse et ondula doucement sur lui.
John cru que son coeur allait s'arrêter de battre. Le souffle coupé, il rouvrit les yeux et la regarda. Elle se redressa légèrement, la bouche entrouverte et posa ses mains sur les siennes. Il était tellement crispé qu'elle lui dit.
-Détend toi ! Je ne vais pas te manger... Donne-moi tes mains, murmura t-elle.
Il ne s'était même pas rendu compte qu'il avait agrippé les draps tellement forts, que ses jointures étaient blanches. Elle les caressa doucement, puis quand elle le sentit se détendre, elle les posa sur ses seins.
-Caresse-moi...
Il respirait vite. Très vite. Elle allait trop vite.
Elle était sur lui. Il était en elle. Ils faisaient l'amour. Il était en train de lui faire l'amour. Mais si elle continuait à jouer avec lui comme elle le faisait, leur étreinte n'allait pas durer longtemps...
Tout en restant sur lui, elle s'était penché et laissait ses lèvres glisser dans le cou, sur son torse et remonta pour l'embrasser à pleine bouche. Les deux mains posées tendrement sur ses joues, elle plongea sa langue dans sa bouche et caressa la sienne. Instinctivement, les mains de John se posèrent sur le visage d'Elisabeth, repoussant ses cheveux, et il répondit fougueusement. Puis il la bascula sur le dos. Essoufflé par le baiser qu'ils venaient d'échanger, il se redressa un peu, et commença à bouger en elle. Elle le fixait en souriant un peu, mais quand il accéléra ses va et vient, l'expression de son visage changea, pour devenir tendu. Tendu par le plaisir qui montait en elle. Elle haletait doucement. Comme lui d'ailleurs. Elle posa ses mains sur son dos, le caressant, le plaquant plus fort contre elle.
Et elle se mit à gémir, de plus en plus fort. Soudain, son corps se cambra et elle cria. La bouche dans le cou de John, elle se mordait les lèvres pour éviter de faire trop de bruit. Il continua ses mouvements, doucement, jusqu'à ce qu'elle reprenne son souffle, et elle rouvrit les yeux.
-Je t'aime, murmura t-elle d'une voix tremblante, je t'aime tant...
Emu par ces simples mots, John sentit son désir d'atteindre l'orgasme monter en flèche. Il voulait prendre du plaisir avec elle. Il voulait connaitre le bonheur de la serrer dans ses bras, de l'aimer, de jouir de son corps...
Alors il laissa son coeur et son corps prendre le pas sur sa volonté, et ses mouvements de hanches se firent de plus en plus rapides. Elisabeth noua ses jambes sur son dos et le serra dans ses bras.
Les reins en feu, John se mit à gémir doucement, puis haleter alors qu'il sentait qu'il n'allait pas résister, et, la tête calée dans le cou d'Elisabeth, les mains crispées sur les draps, il laissa enfin le plaisir envahir son corps...
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Il faisait beau. La citée resplendissait de mille feux sous la lumière vive de son soleil. Dans la chambre des deux leaders d'Atlantis, régnait un calme serein.